Dans le cadre des soirées Théma de la chaîne ARTE sera diffusé, le 20 septembre 2022 à 20h55, le film documentaire « L’amiante, l’histoire sans fin » de Thomas Dandois et Alexandre Spalaïkovich : https://www.arte.tv/fr/videos/096315-000-A/l-amiante-l-histoire-sans-fin.
Parmi les exemples abordés dans ce film figurent les travaux menés par Benjamin Lysaniuk (Prodig), Juan Pablo Ramos Bonilla (Universidad de Los Andes) et les membres du programme ERASEd à Sibaté (Colombie).
Les métastases du profit
Loin de se contenter de consigner les errements du passé, ce documentaire radiographie aussi notre époque : les symptômes d’une course au profit sont plus prégnants que jamais et les scandales se multiplient comme les métastases d’un capitalisme sans scrupule. L’amiante, elle, gagne de nouveaux marchés. En Russie, la plus grande mine du monde permet d'en exporter 600 000 tonnes chaque année, tout en niant l’idée de maladie professionnelle pour ses ouvriers... mais pas pour ses cadres. Au Bangladesh, des "petites mains" démantèlent cargos et supertankers européens farcis d’amiante sans information sur les dangers qu’elles courent. En Amérique latine, la colère gronde contre certaines entreprises européennes, comme le groupe franco-belgo-suisse Eternit, qui continuent d'exporter un produit pourtant interdit sur le Vieux Continent. Recueillant la parole d’experts, de scientifiques, de militants ou de personnes malades, cette investigation aux séquences chocs, expose une vérité sidérante : malgré les morts, la science et les évidences, la fibre tueuse a encore de beaux jours devant elle.
Réalisation : Thomas Dandois et Alexandre Spalaïkovich , France, 2022
L’amiante est une famille de fibres minérales présentes à l’état naturel dans certaines roches. Ce matériau fut largement exploité et utilisé partout dans le monde en raison de ses propriétés particulièrement intéressantes. Bon marché et ininflammable, il résiste aux pressions, aux frictions, à l’humidité et aux agents chimiques. C'est dans la construction et le bâtiment que l'amiante a trouvé ses principaux débouchés, en particulier avec l'amiante-ciment. On le retrouve toujours aujourd’hui dans des plaques ondulées, des revêtements de toitures, des gouttières, des conduits d'évacuation ou de chauffages.
Lire la suite : Eternit : la conspiration du silence (European Trade Union Institute)
ADAO APPLAUDS THE BICAMERAL INTRODUCTION OF THE ALAN REINSTEIN BAN ASBESTOS NOW ACT OF 2022
Joint Press Release: MERKLEY, BONAMICI INTRODUCE BICAMERAL LEGISLATION TO BAN ASBESTOS AND SAVE LIVES https://bit.ly/3wEB46m
‘‘Alan Reinstein Ban 5 Asbestos Now Act of 2022’’ text
Posted on May 18, 2022
THE ASBESTOS DISEASE AWARENESS ORGANIZATION APPLAUDS THE BICAMERAL INTRODUCTION OF THE ALAN REINSTEIN BAN ASBESTOS NOW ACT OF 2022
Bill Would Ban Commercial Asbestos Importation and Use Within One Year of Enactment
WASHINGTON, DC – The Asbestos Disease Awareness Organization (ADAO), an independent nonprofit dedicated to preventing asbestos exposure, today applauds Senator Jeff Merkley (D-OR) and Representative Suzanne Bonamici (D-OR) for introducing the Alan Reinstein Ban Asbestos Now (ARBAN) Act of 2022.
[Article rédigé d'après les informations tirées d'un article original de Denis Campbell dans "The Guardian"].
La BBC a été condamnée à verser 1,64 million de livres sterling de dommages et intérêts (presque 2 millions d’euros) aux familles de 11 anciens employés décédés après avoir travaillé dans des bâtiments bourrés d'amiante entre 1959 et 1998. Parmi ceux-ci, des maquilleurs, des ingénieurs, des constructeurs de décors, des directeurs de studio et des producteurs de télévision. Tous sont morts d'un mésothéliome, un cancer rare causé par une exposition prolongée à l'amiante.
Ils ont travaillé dans pas moins de 18 sites appartenant à la la BBC (équivalent britannique de Radio France et France télévision) , dont Broadcasting House dans le centre de Londres, les studios Pebble Mill à Birmingham et Television Centre à White City, dans l'ouest de Londres, qui est resté son siège social pendant des décennies et jusqu'en 2013.
Certains ont également travaillé aux studios Dickenson Road à Manchester et à l'ancien siège social de BBC Scotland à Queen Margaret Drive dans le West End de Glasgow ainsi qu'à Bressay, dans les îles Shetland, et sur l'île de l'Ascension, à la station de relais atlantique du World Service.
La liste comprend également Bush House, l'ancienne base de la radio BBC World Service, et Alexandra Palace, tous deux dans la capitale. Connu comme " le berceau de la télévision en Angleterre", ce dernier est un élément clé de l'histoire de la BBC car la société y a fait sa première émission télévisée en 1936.
La BBC a fait ces aveux en réponse à une demande d'accès à l'information du journal « l' Observer » . Celui-ci avait également révélé l'année dernière que la BBC faisait face à des demandes de dommages-intérêts potentielles de la part de proches d'anciens membres de l'Orchestre symphonique de la BBC (BBCSO) et d'autres anciens membres du personnel qui travaillaient dans des locaux contenant de l'amiante.
Ainsi, La BBC a reconnu sa responsabilité dans la mort du musicien Christopher Larkin, un corniste du BBCSO décédé d'un mésothéliome. Une enquête a conclu qu'il était « mort des suites d'une exposition à l'amiante ». Il a répété pendant 36 ans dans les studios Maida Vale de la BBC à Londres, dont on a découvert plus tard qu'ils contenaient de l'amiante dans un état parfois fortement dégradé. Le bâtiment doit fermer et des studios de remplacement sont en cours de construction au parc olympique dans l'est de Londres.
Le journal a également révélé comment la BBC avait admis avoir exposé à l'amiante Richard Evans, un constructeur de décors dans des émissions telles que Doctor Who décédé d'un mésothéliome, au cours de ses 23 années passées à la société à fabriquer et à peindre des décors. Il a travaillé principalement au Television Center, mais aussi dans d'autres endroits du Royaume-Uni et utilisait régulièrement Artex, un revêtement texturé qui, jusqu'au milieu des années 1980, était fabriqué avec de l'amiante blanc. Sa veuve Valérie a également lancé une action en justice.
Déjà, en 2006, la BBC avait averti les employés et pigistes actuels et anciens qu'ils avaient été exposés à l'amiante dans les studios TC2, TC3 et TC5 du centre de télévision aujourd'hui disparu entre 1990 et 2005. Il était possible que des fibres d'amiante soient tombées des conduits de câbles sur les sols pouvant donner lieu à une contamination.
Un porte-parole de la BBC a déclaré: « Nous voudrions exprimer nos condoléances aux familles de toutes les personnes touchées. La santé et la sécurité du personnel de la BBC et de tous ceux qui utilisent les bâtiments de la BBC sont une préoccupation majeure. La BBC gère l'amiante conformément aux réglementations applicables et aux exigences légales.
Harminder Bains, l'avocate des familles de Larkin, Evans et d'autres anciens membres du personnel de la BBC décédés du mésothéliome, a déclaré qu'elle soupçonnait que beaucoup plus de membres du personnel de l'entreprise avaient été exposés à l'amiante que ceux des 11 poursuites réglées.
" Je ne crois pas que la BBC n'ait exposé que 11 personnes à l'amiante. Il doit y avoir des centaines, voire quelques milliers de personnes concernées, étant donné le nombre d'emplacements mais aussi le nombre d'années pendant lesquelles l'amiante était présent dans les emplacements de la BBC ", a déclaré Bains, un partenaire de Leigh Day. Avocats.
"Les paiements pour ces décès montrent que l'amiante reste une menace majeure", a déclaré Liz Darlison, directrice générale de Mesothelioma UK , qui est également infirmière à temps partiel au sein du NHS. « Beaucoup de gens ne réalisent pas que 95 % de nos hôpitaux et 85 % de nos écoles contiennent encore de l'amiante et que l'amiante est une substance cancérigène qui cause le mésothéliome. C'est une maladie épouvantable. Plus de la moitié des personnes meurent dans l'année suivant le diagnostic », a ajouté Darlison.
Environ 2 700 personnes par an au Royaume-Uni reçoivent un diagnostic de mésothéliome.
Research of Johnson & Johnson’s baby powder included a prison study in which inmates, mostly Black men, were injected with asbestos. The study was intended to assess how asbestos’s effects on the skin compare to talc, the key component of baby powder.
By FRANK VINLUAN
Mar 7, 2022 at 6:19 PM
Johnson & Johnson’s research into the safety of its baby powder included a study in which inmates, mostly Black men, were injected with asbestos to compare the cancer-causing compound to talc, according to unsealed court documents reviewed by Bloomberg.
While the human experiments involving prisoners at Holmesburg Prison outside of Philadelphia was previously revealed in books and newspaper articles, J&J’s involvement in the studies comparing talc to asbestos was not made public until the Bloomberg report on Monday. The court documents were unsealed in two trials last year over claims that J&J’s baby powder causes cancer. J&J expressed regret over the company’s involvement with Albert Kligman, the University of Pennsylvania dermatologist who conducted the baby powder tests. But Bloomberg said that the company also noted that the tests did not violate research standards at the time.
“We deeply regret the conditions under which these studies were conducted, and in no way do they reflect the values or practices we employ today,” Kim Montagnino, a company spokeswoman, said in an emailed statement to Bloomberg. “As the world’s largest healthcare company, our transparent, diligent approach to bioethics is at the heart of all we promise our customers and society.”
Asbestos is often found in locations where talc is mined. Scientists determined that asbestos was linked to cancer in the 1950s. J&J did not dispute that it had hired Kligman in the 1960s to conduct baby powder tests. The unsealed court documents state that the asbestos test in 1971 involved recruiting 10 prisoners who received injections of two types of asbestos, tremolite and chrysotile, along with a talc shot in their lower backs.
The revelation of J&J’s involvement in the Holmesburg tests comes as the company continues to fight litigation alleging that the talc-based baby powder contained asbestos. The pharmaceutical giant has consistently said that its baby powder never had asbestos. Nevertheless, J&J has lost some of the lawsuits alleging harm from the product, which the company stopped marketing in the U.S. and Canada in 2020.
J&J currently faces about 40,000 lawsuits related to its talc-based powder. Last year, the company used a Texas law to consolidate the talc litigation into a separate cosmetics subsidiary. Last October, this unit filed for bankruptcy, a move that limits the amounts litigants can recover in damages from the alleged harm they incurred from the baby powder. A federal judge ruled last month that J&J may proceed with this bankruptcy strategy.
J&J is also in the midst of reorganizing its business, splitting off its drugs and medical device operations from its consumer health business, which will take on a new name. When this move was announced last November, Morningstar analyst Damien Conover said in a research note that the separation would remove the deep pockets of the combined company, which in turn would reduce the financial risks of consumer products litigation such as the baby powder lawsuits.
The revelation of J&J’s involvement with Kligman could have a bearing on litigants who opt out of the bankruptcy case, Carl Tobias, a University of Richmond law professor who follows the litigation, told Bloomberg. Though jurors have heard about the results of Kligman’s asbestos study, they were not told that the test was done on inmates or that most of the tests were done on Black men. But that could change in future litigation, and could be used by plaintiffs in punitive damages presentations, Tobias said.
Kligman died in 2010 without ever acknowledging any wrongdoing. In 1998, he told the Baltimore Sun that his use of paid prisoners as research subjects in the 1950s and 1960s was consistent with standard U.S. protocols for scientific research at the time.
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Court docs reveal J&J’s role in prison tests comparing talc to asbestos.
https://medcitynews.com/2022/03/bloomberg-court-docs-reveal-jjs-role-in-prison-tests-comparing-talc-to-asbestos/