Ce 29 janvier 2019. COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ABEVA
AMIANTE dans les habitations: pas encore de certificat !
La Wallonie manque une occasion.
L’association belge des victimes de l’amiante (ABEVA) apprend ce jour que la Région wallonne va créer un nouveau certificat destiné à vérifier la qualité des tuyaux d’eau dans les habitations.
Après le certificat de performance énergétique (PEB), l’attestation de conformité de l’installation électrique, le législateur Wallon créé le CertIBEau, soit un passeport de plus à charge du propriétaire.
L’ABEVA s’étonne que la présence d’amiante dans nos habitations n’aie pas encore fait agir le monde politique.
Hormis les canalisations en plomb, la présence avérée de ce cancérigène dans les habitations serait-elle moins nocive que le risque de maladies engendrées par une eau circulant dans les tuyaux neufs ?
Avant son interdiction en 1998, l’amiante fut commercialisé en masse dans notre pays. Le bâtit, tant au sud que dans le reste du pays, concentre une quantité énorme d’amiante.
Les toitures, les parois murales, les vinyles (et la colle), les gaines de calorifugeages, pour ne citer qu’eux, contiennent souvent de l’amiante sans que les occupants en aient conscience. L’amiante pose un risque pour la santé lorsque des fibres sont libérées, planent en suspension dans l’air et sont inhalées. Ces poussières sont invisibles, il est donc impossible de déceler l’amiante à l’oeil nu.
La création d’un certificat amiante permettrait aux occupants et aux candidats acquéreurs de connaitre précisément la présence (ou non) d’amiante.
Aujourd'hui encore, vingt ans après l'interdiction de l'utilisation de l'amiante, beaucoup d'appareils en contiennent, tels que les cuisinières, les tables à repasser et leurs housses, les appareils de chauffage mobiles, les joints de portes de four.
Si une obligation de la tenue d’un « inventaire amiante » existe pour les bâtiments publics, rien n’est prévu pour les habitations privées.
L’ABEVA regrette cette opportunité ratée.
Le ministre Di Antonio affirme que « ce certificat (eau) offrira au citoyen un état des lieux clair de la qualité de l’eau qu’il consomme ». L’air qu’il respire ne semble pas l’inquiéter …. alors que les cancers dus à une exposition à l’amiante sont en nette augmentation !
Un vaste programme d’élimination de l’amiante est lancé au nord du pays. L’ABEVA demande que les populations du reste de la Belgique puissent vivre dans une Wallonie et région bruxelloise débarrassées de ce cancérigène agressif et pour l’instant incurable.
L’amiante dans les habitations et lieux publics ne peut plus être une source de perte de la santé.
L’ABEVA demande à être associée à la nécessaire et urgente réflexion.
L’amiante vole la vie de près de 900 personnes en Belgique. Les élections arrivent, la population demande des actions claires et la mise sur pied d’un vaste programme d’élimination.
L’ABEVA s’adressera prochainement à l’ensemble des partis politiques belges et demandera quelles sont leurs vues sur l’amiante et leurs actions futures pour l’éliminer.
Contact : Eric Jonckheere 0476 788833
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Ce 11 décembre 2018. COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ABEVA
AMIANTE : Même dans les transports !
Un sprint pour désamianter les trains « Sprinter »
L’association belge des victimes de l’amiante dénonce la présence de cette fibre dans les automotrices AM 86 de la SNCB.
L’amiante dans les moyens de transports tel que les trains, les métros ou les trams ; c’est une longue histoire de mise en danger des personnels et des passagers. Malgré des décès avérés, mais souvent tus, parmi les cheminots (SNCB) ou « traminots » (STIB), c’est aussi une prise de conscience tardive des concepteurs et responsables pour lancer les travaux de désamiantage.
Construites fin des années 80, ces trains couramment nommés « Sprinter », présentent des compartiments techniques isolés avec de l’amiante. La SNCB se veut rassurante quant à la non exposition des passagers, quand est-il des agents techniques chargés de l’entretien des rames ? La signalétique réglementaire sur la présence d’amiante était-elle en place ?
L’Abeva partage les inquiétudes du personnel. Un programme de rénovation de ces trains type AM 86 est en place, parallèlement à l’amélioration du confort des passagers, la santé des travailleurs doit rester la priorité. L’amiante dans le matériel roulant ou des dépôts ne peut plus être une source de perte de la santé.
L’Abeva demande à être associée à la réflexion promise par la direction de la SNCB.
Contact : Eric Jonckheere 0476 788833
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L'Abeva et le Fonds des victimes de Kymore (en Inde) ont décidé de s'unir dans une "internationale des victimes" et ont lancé une opération de crowdfunding internationale. L'argent récolté servira à entreprendre une action judiciaire afin de forcer la multinationale a dépolluer cette décharge à Kymore et permettre aux enfants de jouer sans être au contact avec l’amiante, sans risquer leur santé.
Voulez-vous nous aider à réaliser cette action judiciaire ?
Deux façons :
1°- Compte IBAN Abeva/Kymore : BE82 0004 5149 3368
2°- Un don via la campagne de crowdfunding
Le film « Le souffle volé –Ademloos-Breathless » du réalisateur belge Daniel Lambo, jette un regard sur la situation dramatique de la population et des travailleurs qui dépendent de l’usine Everest dans la ville de Kymore en Inde.
Après le procès entamé par Françoise Jonckheere, victime environnementale des fibre d’amiante d’Eternit, Daniel, dont le père travaillait à l’usine Eternit de Kapelle op den Bos comme délégué syndical, s'est demandé pourquoi Françoise était la seule à attaquer la multinationale qui avait déjà volé la vie de son mari et de deux de ses fils.
Un jour il a rencontré l’avocat Indien Tublu Mukherjee qui lui a parlé de la situation catastrophique dans et autour d’une ancienne usine du groupe belge Eternit/Etex en Inde. Outre la France, l’Italie et les Pays-Bas, la multinationale Eternit possédait des usines (en tout ou en partie) en Asie, Amérique du Sud et en Afrique. Et cinq en Inde.
Kymore est un village au centre du pays, près de la ville de Bhopal. Depuis 1934 des déchets d'amiante sont déversés dans une zone où vivent actuellement 3.000 personnes.
Aujourd'hui des centaines de personnes sont diagnostiquées atteintes de maladies liées à l'amiante, mais les habitants sont encore exposés à ces déchets.
La RTBF a diffusé deux fois déjà le film de Daniel Lambo. "Le souffle volé -Ademloos ".
Ls chiffres d'audience sont impressionnants.
Le film a également été diffusé à la VRT sur Canvas, et sera bientôt disponible en DVD, en attendant la version internationale qui sera projetée à l'étranger en 2019.
Ce 24 novembre 2018
Appel aux dirigeants du G20 pour une action visant à une interdiction mondiale de l’amiante
Le 30 novembre, vous vous réunirez à Buenos Aires pour une réunion importante du G20. Vous examinerez les nombreux défis auxquels notre monde est confronté et vous vous efforcerez de trouver la meilleure voie à suivre. Les différends commerciaux, les changements climatiques, l'instabilité économique et les menaces de guerre sont les défis les plus largement reconnus.
L'impact dévastateur de l'exposition à l'amiante l’est malheureusement beaucoup moins.
En 2017, plus de 230 000 personnes dans le monde sont décédées des maladies liées à l'amiante. C’est le chiffre le plus élevé jamais enregistré. Bien que la majorité de ces décès soient dus à des expositions professionnelles, beaucoup sont également dus à des expositions environnementales. Outre le terrible impact humain, le coût économique associé est énorme. Une récente étude canadienne faisant autorité a estimé à plus de 2,3 milliards de dollars canadiens le coût annuel du cancer lié à l’amiante pour ce pays. Nous pouvons supposer que le coût mondial est plusieurs fois supérieur à ce montant.
Le procès de Françoise, certains choix industriels d’Eternit, le poids de l’omerta qui règne à Kapelle ont créés chez les « filmmakers » Daniel Lambo et Maarten Schmidt l’envie de produire un film sur l’amiante.
Ils ont rencontré Eric et l’Abeva et ont eu envie de travailler ensemble.
Ce projet a pris son temps pour évoluer, il est à présent ficelé ou « en boîte « .
Le film documentaire « Ademloss » (NL), « Breathless » (Eng) ou « Le souffle volé », de 80 min
A été projeté pour la première fois le samedi 21 avril à Turnout dans le cadre du festival MOOV. (version NL). Il tourne depuis en Belgique dans une version bilingue.
Le programme des projections est publié sur la page Facebook du film et régulièrement mis à jour :
18.12 - Cc De Westrand à Dilbeek / Dinsdagfilm: Ademloos (Docu)
21.12 - UGC Turnhout (MOOOV)
18.02 - ManAs vzw
28.02 - Quai10 (Charleroi)
Le dimanche 30 septembre prochain, la 11ieme édition du mémorial en l’honneur de Willy Vanderstappen sera organisée par sa famille et ses amis à Kapelle-op-den-Bos.
Venez participer nombreux à une ballade à pied ou à vélo qui démarre en matinée.
Les différents parcours proposés sont champêtres et accessibles à toute la famille.
Vous trouverez tous les renseignements utiles sur le site : www.fietstochtwillyvanderstappen.be
Une fois encore, l’Abeva y tiendra son stand.
Merci à Hilde et à Ludgarde pour leur travail à le préparer, pour la collecte des témoignages et portraits des victimes.