Au programme de ce nouveau numéro d'#Investigation qui seront diffusés le 26 janvier 2022 à 20h15 sur La Une :
Une enquête d’Elisabeth Groutars et Julien Monfajon.
Il existe encore plus de 3.000 kilomètres de conduites d’eau en amiante-ciment en Wallonie. Ces canalisations ont été enterrées après la Seconde Guerre mondiale pour acheminer l’eau potable vers de nombreux foyers en Belgique. Mais au fil du temps, nous avons constaté que certaines de ces lignes s’étaient usées. Des fibres libérées se retrouvent dans l’eau du robinet. Mais qu’en est-il des risques pour la santé ? L’ingestion de fibres d’amiante est-elle aussi toxique que leur inhalation ? Telles sont nos questions pour le premier numéro d'#Investigation en 2022.
Le deuxième reportage s'intéressera au patrimoine wallon en péril
New York Times October 14, 2021
The company said the Chapter 11 bankruptcy filing was intended to resolve current and future claims that its products cause cancer.
Oct. 14, 2021
Johnson & Johnson said that its filing was “not a concession of liability but rather a means to achieve an equitable and efficient resolution of the claims raised in the cosmetic talc litigation.”Frederic J. Brown/Agence France-Presse — Getty Images
Johnson & Johnson announced on Thursday that a subsidiary that it recently created to manage claims that assert that its talc-based products caused cancer had filed for bankruptcy protection.
The company said in a statement that it hoped its filing for Chapter 11 protection would help resolve current and future claims “in a manner that is equitable to all parties.”
J.&J. said that it would provide money for the subsidiary for whatever amounts the bankruptcy court decided were owed, and that it would create a $2 billion trust for that reason. Certain royalty revenue streams have been allocated for the subsidiary to pay for any future costs, it added.
Andy Birchfield, a lawyer for Beasley Allen Law Firm, which has worked on litigation against Johnson & Johnson, said in a statement that the company’s filing was an “attempt to hide behind bankruptcy.”
“This stinks,” he said. “J.&J. can run, but it can’t hide.”
Mr. Birchfield likened the filing to similar moves by the Boy Scouts of America <https://www.nytimes.com/2021/05/11/us/boy-scouts-bankruptcy-legal-fees.html> and U.S.A. Gymnastics <https://www.nytimes.com/2021/09/01/sports/olympics/usa-gymnastics-payout-sexual-abuse.html>, which also filed for bankruptcy this year while facing legal claims.
“Here’s another example of the wealthy and powerful using bankruptcy as a hiding place to protect their profits and avoid responsibility,” he said. “The entire nation, Congress and more than 30,000 victims of J.&J.’s dangerous talc product say ‘no’ to this flagrant and fraudulent abuse of the bankruptcy system.”
Michael Ullmann, executive vice president and general counsel at Johnson & Johnson, said the company continued to “stand firmly behind the safety of our cosmetic talc products.”
“We are taking these actions to bring certainty to all parties involved in the cosmetic talc cases,” he said in a statement.
The move is the latest twist in the saga of the company’s talc-based products, including its iconic baby powder. Johnson & Johnson discontinued its North American sales of the product last year, as the company faces thousands of lawsuits filed by customers who say its products cause cancer.
The subsidiary, LTL Management, will now bear the brunt of the claims, the company said. Johnson & Johnson itself and its other affiliates did not file for bankruptcy protection and “will continue to operate their businesses as usual,” it said.
John Kim, the chief legal officer of LTL, said in a statement that with the financial backing from the parent company, the subsidiary was “confident all parties will be treated equitably during this process.”
Johnson & Johnson said that its filing was “not a concession of liability but rather a means to achieve an equitable and efficient resolution of the claims raised in the cosmetic talc litigation.”
While it has prevailed in some cases, the company has had major losses in court over other claims. In June <https://www.nytimes.com/2020/06/23/health/baby-powder-cancer.html>, a Missouri appeals court ordered the company to pay $2.1 billion in damages to women who said the company’s talcum products, including its baby powder, caused their ovarian cancers.
In 2018 <https://www.nytimes.com/2018/07/12/business/johnson-johnson-talcum-powder.html>, Johnson & Johnson was ordered to pay $4.69 billion to 22 women and their families, who said that they developed ovarian cancer from asbestos in the company’s talcum-powder products.
Bienvenue à Kapelle-op-den-Bos, à 35 km au nord de Bruxelles où les usines Eternit produisaient de l'amiante-ciment et procuraient de l'emploi à 2600 travailleurs.
Hélas, tout cela eu un terrible coût humain; des milliers, voire des millions de morts à déplorer dans la région et dans le monde alors que les actionnaires historiques (famille Emsens) connaissaient les dangers de l'amiante dès les années 60!
La bonne santé de leur portefeuille importait plus que la santé de leurs travailleurs.
Les personnes travaillant chez Eternit et tombant malade de l'amiante perdent en moyenne 20 années de vie par rapport à la population générale.
Les cartes mises en image dans ce film démontrent que la famille Jonckheere ne fut pas la seule à mourir de l'amiante produit chez Eternit .
Hélas, elle est trop seule à oser parler, dénoncer crier. Bientôt les traductions de la vidéo en NL et ENG.
https://www.facebook.com/eric.jonckheere.3/videos/265128038824351
L'émission "Retour aux Sources " de la RTBF a présenté ce samedi 2 octobre dernier le film de Marie-Anne Mengeot et Nina Toussaint,
"LE TOMBEAU DE L'AMIANTE - Chronique d'un désastre annoncé".
La projection a été suivie d'un court débat au cours duquel Eric Jonckheere et Maria-Anne Mengeot ont témoigné de leur expérience de lanceur d'alerte et victime.
L'émission (film et débat) sont visibles en ligne sur Auvio
Avec les archives de onze émissions réalisées pour la RTBF de 1977 à 2003 se dessine une période cruciale de l’utilisation de l’amiante en Belgique et en Europe. Tous les risques étaient connus des industriels, mais les travailleurs vont progressivement les découvrir à travers les maladies et la mort. Les 20 années qui précèdent l’interdiction de l’amiante en Belgique en 1998, sont des années cyniquement gagnées par l’industrie, grâce à sa propagande, à son déni et ses mensonges, grâce aussi à la passivité des pouvoirs publics et la complaisance de milieux scientifiques et syndicaux qu’elle a su rallier à sa cause.
Ces images révèlent aussi le mérite des témoignages d’ouvriers et de travailleurs, premiers concernés des maladies de l’amiante à travers le 20e siècle, de leur engagement et mobilisation, rejoints plus tard par les victimes environnementales.
Mais ce film est aussi le récit d’une enquête journalistique qui avait le temps pour elle.
Le dossier de presse est disponible ici
Sélection du Reader Digest
2021-07-22
Emma Brien-Desrochers
Mme SB – qui désire garder l’anonymat – menait une vie active avant la tombée du diagnostic du mésothéliome pleural malin non résécable (le cancer lié à l’exposition à l’amiante) dans sa vie.
C’était une femme en santé qui faisait son jogging presque tous les soirs et qui portait une attention particulière à son alimentation. En décembre dernier, quelques symptômes font surface, dont une toux persistante et des maux de dos. Au moment des douleurs, Mme SB attribuait les maux de dos au télétravail. Elle est donc traitée pour une pneumonie. Après une semaine de prise d’antibiotiques et la persistance des symptômes, la femme de 57 ans passe une radiographie qui révèle bien plus qu’une pneumonie.
Au début du mois de janvier vient subitement une perte d’appétit et des douleurs de plus en plus intenses au dos et à la ceinture abdominale. Mme SB entre à l’hôpital, où les médecins retirent plusieurs litres d’eau de son poumon. «À ce moment, on se demandait si c’était un cancer du poumon, un cancer de la plèvre ou un cancer lymphatique», explique-t-elle. Sans connaître tout à fait la nature de ses maux, l’équipe médicale lui dit que sa condition est avancée. Une biopsie effectuée à la mi-janvier révèle finalement que la patiente est atteinte au stade 3 du cancer lié à l’exposition à l’amiante.
« C'était comme une incompréhension quant au mode de vie que je menais. C'était un peu une injustice…Pourquoi moi? Je ne comprenais pas», avoue Mme SB. En pleine pandémie, la femme doit annoncer à ses proches son diagnostic et le tout, au téléphone. « Et puis toute l'insécurité de ce qui m'attendait, l'insécurité financière, la mort, la peine... on m'avait déjà annoncé que je serais probablement déclaré invalide. En peu de temps, tout s'effondrait», souligne-t-elle.
Lorsque la patiente rencontre son premier médecin traitant, on lui annonce qu’en plus d’être au stade 3, la maladie n’est pas traitable et est incurable. Elle suit alors 5 traitements de radiothérapie pour atténuer ses douleurs, qui se font plus vives. La douleur l’empêche de fonctionner: «J’avais une perte d’appétit complète et la seule façon de me soulager était la morphine et les Tylenol», dit-elle.
Mme SB fait partie du 20% des personnes diagnostiquées avec le cancer lié à l’exposition à l’amiante sans jamais avoir eu d’exposition prolongée ou prononcée. D’autant plus que certaines personnes ayant été en présence d’amiante pour une longue durée ne seront jamais affligées de la maladie.
Malgré les traitements de radiothérapie, Mme SB est en fauteuil roulant, incapable de marcher ou de s’habiller sans assistance. Elle a alors recours à l’immunothérapie comme nouvelle alternative.
«Après le troisième traitement, c’est-à-dire après avoir reçu un traitement d’immunothérapie double, puis deux simples, la radiographie indiquait que la masse s’était résorbée de moitié», dit Mme SB, sachant qu’elle n’était pas guérie pour autant malgré son progrès. Elle avoue avoir appris récemment que, sans les traitements d’immunothérapie, son espérance de vie n’était que de trois mois.
À noter que le cancer lié à l’exposition en est un qui développe rapidement des métastases chez les personnes affligées, et que Mme SB ne fait pas l’exception. Ses médecins et elle espèrent que l’immunothérapie guérira aussi ce problème.
Depuis le début des traitements d’immunothérapie, trois semaines se sont écoulées et la masse a presque disparu. Mme SB subit tout de même les symptômes de sa condition au quotidien.
Quoiqu’elle affirme ne plus avoir la même concentration qu’avant, la dame n’a plus besoin de longues siestes en après-midi pour être capable de fonctionner; elle peut vaquer à un semblant de vie normale. «Je me considère déjà bien chanceuse de répondre adéquatement à ces médicaments-là. J’ai la chance d’être encore avec les miens et de faire un minimum des activités que j’aime», avoue-t-elle.
Les traitements d’immunothérapie seront administrés, si tout se déroule convenablement, pour les deux prochaines années. Mme SB s’avoue optimiste, mais prudente quant à ce que lui réserve le futur: «Je ne sais pas ce qu’il adviendra d’un horaire de travail de 5 jours. Ce que je retiens de tout ça, c’est l’importance d’aller toujours au bout de mes capacités. Je n’en guérirai jamais vraiment, mais vivre la vie au jour le jour est essentiel», affirme-t-elle positivement.